Pour toi Liza
LE BLOUSON
Très fraîche s’annonce cette nuit sans nuage,
De rester dans notre maison nous semble sage.
A l’abri chacun vogue à ses occupations,
Parlant de choses et d’autres sans grandes attentions.
Un homme marqua les esprits par sa présence,
Assis occupant son lieu avec insistance,
Avec ses litrons comme simple compagnie,
Solitaire il passa tout son après midi.
Cette conversation nous fit prendre conscience,
Qu’il fallait lui porter toute notre assistance.
Etendu sous un buisson feuillu à l’abri,
Bougeant ce corps recroquevillé endormi,
L’homme bredouilla des mots incompréhensibles,
De récupérer il faisait tout son possible.
De dormir à la belle étoile était sa vie,
De nous voir il ne se faisait pas de souci.
Dans nos vieux vêtements mon épouse s’acquière
D’un blouson que les formes de mon fils portèrent.
Avec une doublure intérieure fourrée,
Couvert d’une toile imperméabilisée,
Ce bon tissus chaud servant comme couverture,
Etalé protègera contre la froidure.
Avant le lever du soleil par précaution,
Du départ de notre pauvre nous fîmes attention.
Aux lèvres des enfants les sourires reprirent,
Sous le buisson notre hôte et le blouson partirent.
Joël